Festival Cinémas du Sud

Présentation

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17° Edition - Créé en 1999

Du 12 au 15 avril 2017, la 17ème édition du Festival Cinémas du Sud, en partenariat avec l’Institut Lumière, présente une sélection qui fait un tour d'horizon de la production récente du monde arabe en films et documentaires.

Coup de projecteur est donné cette année, sur la jeune garde du cinéma arabe dont plusieurs films prennent le pouls d’une région en plein bouleversement en explorant son passé et ses soubresauts politiques et sociétaux actuels.
La programmation sera également marquée par une curiosité.
Réaliser une comédie romantique en Arabie Saoudite, Barakah meets Barakah, c’est le pari du jeune cinéaste saoudien, Mahmoud Sabbagh, dans un pays interdisant les salles de cinéma depuis les années 1980.
Autant d’occasions d’échanger avec les invités qui nous font l’honneur d’être présents.

Le festival présentera deux films réalisés par des auteurs algériens.
Nous ouvrirons ainsi cette édition avec une avant-première régionale, A mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana, (produit par Michèle Ray-Gavras), film, qui nous fait pénétrer dans un hamman à Alger, où neuf femmes évoquent leur quotidien et notamment leurs relations avec les hommes. Un film choral, un film de femmes..., tandis que Samir dans la poussière, documentaire du réalisateur Mohamed Ouzine, abordera un sujet qui lui permet de questionner ses origines.
Nous découvrirons ensuite Amours, larcins et autres complications, film dans lequel Muayad Alayan, cinéaste palestinien, aborde la comédie avec les tribulations burlesques d’un petit malfrat palestinien.
Cap sur Beyrouth avec le film documentaire Chacun sa bonne du réalisateur Maher Abi Samra (Prix du meilleur documentaire Dubai 2016). Ce documentaire jette une lumière crue sur le marché des bonnes au Liban, où, africains et asiatiques, travaillent dans des foyers des classes moyenne ou supérieure, alors que Insoumise, du réalisateur marocain Jawad Rhalib, (Prix du jury au Festival international du film, Marrakech, 2015) où le cinéaste, agité par des questions liées au réalisme social, décrit, les conditions de travail des saisonniers en Belgique.
Du côté de la Tunisie, le film, The Last of Us de Ala Eddine Slim, le jeune cinéaste tunisien suit les traces d’un migrant subsaharien dont la traversée du désert est tout à coup déviée de sa route. Son film repose sur un pari : dire la solitude, par la solitude des images et des sons.
Dans In the Last Days of the City (multi-primé), l’Égyptien Tamer El Saïd s’attache à suivre l’errance de Khalid, un réalisateur perdu entre le montage de son film et sa propre vie dans la capitale égyptienne. Très moderne dans sa forme, le film est un habile portrait du monde arabe.
La réalisatrice d’origine irakienne, Soleen Yucef, abordera dans House Without Roof, un délicat sujet, fort actuel, qu’est les réfugiés. Le film raconte le voyage d’une vie dense et émotionnelle d’une famille Kurde d’Irak, qui a échappé à la guerre pour se réfugier en Allemagne, vivant, dorénavant entre deux mondes.
Le film, Barakah meets Barakah du jeune saoudien, Mahmoud Sabbagh, qui dresse le portrait acerbe d’un pays ne laissant littéralement aucun espace pour que deux personnes de sexe opposé puissent se découvrir librement, clôturera cette édition.
Cette introspection nous permet d’explorer différentes formes de la cinématographie arabe en favorisant avant tout une pluralité des regards et thématiques.